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Echanges franco-allemands : « le sport n’a pas de langue »

« Le sport n’a pas de langue ». Ce sont les propos de Valentine Wolfgang, membre du Conseil d’administration de l’OFAJ (Office Franco-Allemand pour la Jeunesse) qui ajoute : « l’amitié franco-allemande a une grande histoire. Aujourd’hui, ce sont les deux pays les plus proches. Le sport a une force sous-estimée ». De bien beaux propos. La 57ème session des fédérations sportives allemandes et françaises organisée à la Maison du sport français à Paris il y a quelques jours par le Comité national olympique et sportif français (Cnosf), l’Office franco-allemand de la jeunesse (Ofaj) et la Deutsche sportjudend (Dsj) a tenu toutes ses promesses avec beaucoup d’interventions et d’exemples d’échanges de jeunes sportifs français et allemands. 

Les délégations du Cnosf (Jean-Pierre Siutat, Sophie Metais, Pierre-Louis Magnani, Morgane Levier, Luka Börger, Simon Braun, Jasmine Benhammouda) et de la Dsj (Luca Wernert, Ferdinand Rissom, Fabienne Müller, Isabelle Dibao-Dina, Carina Weber-Bougherfa) ont permis une organisation parfaite et notre seul regret est de ne pas avoir pu assister à l’intégralité de la session car nous étions en préparation de notre prochain bulletin d’informations juridiques sportives LEGISPORT sur « sport et télévision ». Si bien que nous n’avons pas pu citer tous les intervenants dans le présent article.

Tout est parti du Traité de l’Elysée

Lors de cette 57ème session, Aline Tallineau, secrétaire générale de l’Ofaj a rappelé à la Maison du sport français le 17 novembre 2022 que le Traité sur la coopération franco-allemande, signé à au Palais de l’Elysée (Paris) le 22 janvier 1963 entre le général Charles de Gaulle et le Chancelier Konrad Adenauer est l’acte fondateur. Dans une déclaration commune, les deux emblématiques dirigeants politiques insistaient sur le rôle de la jeunesse. « La jeunesse a pris conscience de la solidarité et se trouve appelée à jouer un rôle déterminant dans la consolidation de l’amitié franco-allemande ».  Puis Aline Tallineau a expliqué ensuite que le 5 juillet 1963, un accord est signé entre les deux gouvernements portant création d’un Office Franco-Allemand pour la jeunesse. Son rôle est important, comme l’a exposé également Pierre-Louis Magnani (Cnosf).

Avant, c’est le tandem composé de Sophie Metais pour la France (Cnosf) et de Luca Wernert pour l’Allemagne (Dsj) qui a accueilli le 16 novembre 2022 les représentants et représentantes des fédérations sportives françaises et allemandes venus en nombre assister à cette session car les dernières avaient eu lieu par visio : « Les relations entre la France et l’Allemagne sont anciennes et la 57ème session des fédérations sportives est placée sur la thématique des Jeux de Paris et son héritage ». Puis, le 17 novembre, Jean-Pierre Siutat, vice-président du Cnosf et Luca Wernert (Dsj) ouvraient la séance : « tout ce que l’on peut faire sur le franco-allemand est le bienvenu. N’oublions pas l’expérience des JO de Munich il y a cinquante ans », avant de donner la parole à Aline Tallineau qui a pu expliquer les attributions de l’Ofaj et évoquer l’année 2023 qui sera « les 60 ans du Traité de l’Elysée et de l’Ofaj ».

Cap sur l’avenir

L’héritage des Jeux de Paris a été au centre des débats avec Esther Tredez. « Que l’évènement soit utile pour la société et les territoires ». Jean-Pierre Siutat (Cnosf) avec Luka Wernert (Dsj) n’ont pas manquer de souligner qu’il fallait se situer dans l’après Jeux. Le cap sur l’avenir a été détaillé également par Régine Dittmar et Tina Naujoks qui portaient également la parole de l’Ofaj et Ferdinand Rissom (Dsj) a évoqué le rôle des bénévoles.

Régine Dittmar de préciser : « le sport est le projet phare du plan de relance au sein du plan de relance » et Tina Naujoks d’insister sur les Jeux Olympiques et paraolympiques de 2024 à Paris et l’Euro 2024 de football en Allemagne : « l’attractivité des Jeux et l’enthousiasme qu’ils suscitent peuvent être mis à profit pour donner un nouvel élan aux échanges franco-allemands, développer de nouveaux projets et inspirer de nouveaux publics ». Bien dit, effectivement et n’oublions pas les programmes de volontaires qui sont très importants pour l’Ofaj.

La parole a été donnée à divers acteurs d’échanges, représentants(es) de fédérations sportives qui ont pu expliquer dans le détail leurs programmes d’échanges comme la natation, la pétanque, la voile. Le Français Gaël Depierre (Fédération Française d’Aviron) a expliqué Row to olympics. La première édition a été organisée en août 2022 par la Fédération Française d’Aviron avec cinq stages trinationaux et chaque équipe présentait soixante personnes). Gaël Depierre d’expliquer qu’il avait évoqué ce projet lors de la réunion de l’Ofaj – Cnosf – Dsj à Berlin en 2018 et que ce projet « innovant » avait pu être mené avec Marcel Sura (Fédération allemande d’aviron). « C’est l’Allemagne qui organisera en 2023 la seconde édition de Row to olympics », a indiqué Sarah Raisch.

« Ensemble, nous pouvons faire plus »

« Ensemble, nous pouvons faire plus ». Oui, c’est vrai et nous nous souvenons que lors de la 54ème session des fédérations sportives allemandes et françaises qui s’était également tenue à Paris du 13 au 15 novembre 2019 à la Maison du sport français, Jean-Michel Brun, à l’époque Secrétaire général du Cnosf avait prononcé un discours fort sur la coopération franco-allemande, déclarant que « le couple franco-allemand est une nécessité. Ensemble, nous pouvons faire encore mieux ». A ses côtés, Tobias Bütow, secrétaire général de l’Ofaj avait, lui, souligné que « l’idée d’une coopération peut être transposée dans d’autres pays voisins », encourageant « les relations trilatérales ». Régine Dittmar avait présenté les perspectives d’avenir avec le programme de volontaires franco-allemands à l’occasion de diverses compétitions futures comme les Jeux olympiques d’été à Paris en 2024 et la Coupe d’Europe de football masculin en 2024 en Allemagne.  Les directeurs des relations internationales Ferdinand Rissom (Dsj) et Marc Chevrier (Cnosf) avaient estimé que cette session marquerait une « étape importante » dans les futures relations entre les fédérations. 

Tout ce qui concerne le franco-allemand ne nous est pas inconnu puisque nous avons lancé avec LEGISPORT il y a quelques mois l’idée d’un match amical annuel entre les sélections de football de France et d’Allemagne lors de la journée franco-allemande.