Tribune de Maître Michel Pautot, avocat au barreau de Marseille, rédacteur en chef de Legisport
En gagnant l’affaire Malaja en 2002, nous savions que nous mettions à néant l’application des quotas de joueurs étrangers et que nous élargissions la porte, après la jurisprudence Bosman de 1995, de la mondialisation du sport.
On peut dire aujourd’hui que c’est chose faite malgré les contrariétés exprimées de déstabilisation du marché européen. En voici l’illustration.
Le Real Madrid avec la Ligue des Champions
L’Italien Carlo Ancelotti, ancien joueur du Milan AC, fort de diverses expériences à succès à l’étranger, a su amener une nouvelle fois le Real Madrid sur le toit de l’Europe, construisant un magnifique collectif pour un 14ème sacre en Ligue des Champions.
L’intensité de la saison madrilène a été bien réelle et pour gagner, il a fallu terrasser les trois « grands » du foot anglais, Chelsea, Manchester City et Liverpool FC.
Pour cela, l’internationalisation de Madrid a très bien fonctionné avec le Français Karim Benzema, très fort tout au long de la saison et grand favori pour le Ballon d’Or, le gardien belge Thibaut Courtois, éblouissant en finale et enfin, le Brésilien Vinicius Junior qui a inscrit le but victorieux contre les Reds.
Francfort et la Roma victorieux en Europa League
Deux autres clubs de football ont remporté cette saison une Coupe d’Europe : l’Europa League pour l’Eintracht Francfort contre les Glasgow Rangers, et l’Europa League Conference pour l’AS Roma contre Feyenoord Rotterdam.
Les entraîneurs étrangers ont été victorieux : l’Autrichien Olivier Glasner pour Francfort et le Portugais José Mourinho pour Rome.
Le succès des coaches argentins
En France, en Ligue 1, les entraîneurs étrangers ont bien été là. Tout d’abord, les coaches argentins : Mauricio Pocchettino avec le Paris Saint-Germain, premier au classement et Jorge Sampaoli à l’Olympique de Marseille, deuxième. L’AS Monaco a fini à la 3ème place avec le Belge Philippe Clément, arrivé en cours de saison.
Au niveau des filles, l’Olympique de Lyonnais a fait sensation en remportant une nouvelle Ligue des Champions face au FC Barcelone sur le score de 3 buts à 1. La Française Sonia Bompastor a su aligner les meilleures pour gagner.
Une liberté nouvelle pour les sportifs et les sportives
Sur les trois buts inscrits en finale par Lyon, deux l’ont été par des joueuses non nationales. Après le premier but d’Amandine Henry, la Norvégienne Ada Hegerberg, première Ballon d’Or et l’Américaine Cataina Macario ont scoré.
Voilà la consécration d’une liberté nouvelle pour les sportifs et les sportives.
Cette tribune a été publiée dans La Provence du 12 juin 2022.