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1991 : fondation de LEGISPORT. 1996 : lancement du bulletin d'informations juridiques sportives LEGISPORT. Tout sur le droit du sport.

Biotechnologies dans le sport : L’abécédaire du Docteur Maryannick Machard-Lepennetier, médecin fédéral national de la F.F.Boxe

La question soulevée est : Y a-t-il obligation de performance dans la pratique du sport ? Cela correspond au désir d’être surhumain, et pour y arriver tout est permis donc tricherie, inégalité de chance, injustice, dopage, technique modifiante. Tout ceci est bien loin de la devise de base des jeux olympiques.

Le problème est comment fixer la limite entre la normalité et l’accès au dopage. Beaucoup d’individus vivent des situations surhumaines grâce au progrès de la biomédecine, qui est employé soit en préventif, soit en curatif. Le règlement doit évoluer pour fixer des bornes. Le dopage c’est l’utilisation de substances, ou de méthodes pour augmenter les performances humaines physiques, physiologiques, et psychiques, mais cela peut impacter la santé.

Le Professeur Gérard Dine a proposé une nouvelle technique de dépistage : le profilage des paramètres biologiques, ou passeport biologique, pour mesurer les bioparamètres dans le sang, et ainsi détecter les substances interdites non accessibles aux contrôles toxicologiques. Malheureusement ces examens sont contestés, et il n’est pratiqué que le profil biologique que l’on utilise en prévention et en dépistage dans la pratique de tous les sports. Il y a nécessité à conserver les échantillons de prélèvement. Ce profil biologique n’a rien à voir avec le suivi longitudinal des sportifs de haut niveau, qui est un suivi biologique et radiologique de surveillance du respect de leur bonne santé.

La thérapie cellulaire est une mise en culture de cellule, pour pallier une déficience d’un organe de l’organisme du même individu. La thérapie génétique est une modification transgénétique de cellule cible, qui est transférée dans un organisme d’un autre individu, pour le transformer. La limite entre le soin et une transformation programmée dans le but de permettre à l’individu un dépassement de ses performances, est difficile à définir.

Le séquençage programmé lancé en France en 2019, permet de comprendre pourquoi un individu présente une potentialité supérieure aux autres pour pratiquer une discipline sportive particulière.

Les commotions cérébrales répétées provoquent un vieillissement prématuré du cerveau, ce qui justifie une surveillance particulaire. La fédération américaine de football, limite la pratique du foot avec choc à la tête, avant quinze ans.

La surveillance biologique du sportif a pour objectif principal la protection de sa santé. Secondairement cette surveillance permet : -d’établir l’efficacité de l’entraînement, -d’évaluer les effets de la pratique du sport sur la santé, -de dépister des consommations illicites et des méthodes hors normes, pour augmenter les performances sportives.

Le numéro 139 (septembre-octobre 2019) de LEGISPORT « Faut-il avoir peur des biotechnologies dans le sport ? » est paru. Cliquez ICI pour le consulter.

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