« Il faut rejouer le match de la finale de la Ligue des Champions de Football d’Afrique, le Wydad Casablanca victime d’une défaillance de la vidéo », estime Me Michel Pautot, avocat au barreau de Marseille (France), spécialiste du droit du sport, à l’origine de l’arrêt Malaja qui a bouleversé le sport professionnel européen.
« La VAR, défaillante à un tel niveau de compétition, c’est regrettable. Oui, il faut rejouer le match de la finale. La vidéo est aujourd’hui un instrument indispensable, son utilisation aurait pu changer le résultat de la finale de la Ligue des Champions de football d’Afrique. Le club de Casablanca a été privé d’une chance et vu les enjeux et surtout le prestige d’une telle rencontre, l’équité ne peut pas être mise de côté. La chance qui a été perdue doit être redonnée en organisant un nouveau match, même si ce fut une erreur de ne pas avoir repris le jeu. Le Milan AC avait été sanctionné d’une année de non – participation en Coupe d’Europe pour ne pas avoir repris le match contre l’OM (quarts de finale de la Ligue des champions 1991) à la suite d’une panne d’électricité ».
« A présent, il faut rétablir l’équité des chances et rejouer le match. En Europe, lors de la saison 2018-2019 notamment la Ligue des Champions, le recours la VAR a été d’une grande utilité. Malgré les critiques pointées par certains, la vidéo est un progrès incontestable et une avancée majeure, elle est inéluctable. Elle doit être généralisée dans tous les pays, dans tous les continents et toutes les compétitions professionnelles ».
« De même, la vidéo doit évoluer et ne doit pas être réservée aux seuls arbitres. Nous estimons que le Capitaine de l’équipe de football (club ou sélection) doit pouvoir accéder à la vidéo, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Cette proposition mérite d’être retenue et expérimentée. Si elle est adoptée, elle constituerait une véritable réforme de l’arbitrage ».
Contact : Me Michel Pautot. Mail : legisport@wanadoo.fr