Dans le livre « Petit traité du raisin », paru aux Editions « Le Sureau », Patricia Rolland attaque tous azimuts : « à vous en faire perdre la raison », « des jus pas moûts qui donnent du peps », « le vin aigre de la plèbe », « les raisins du Sultan, un gout d’Orient ». Ou encore : « des pains et des raisins sur les traces de Sissi l’Impératrice », « il y a un pépin »…et même jusqu’au Japon ! « Ma petite préférence va au koshu. C’est le cépage du mont Fuji ».
Patricia Rolland lors de l’entretien le 2 décembre 2024 à Marseille
Nous avons rencontré le 2 décembre 2024 l’auteure dans les locaux du Collège Chape à Marseille dont elle est Principale pour évoquer cet ouvrage documenté, instructif et illustré, paru en octobre 2024. Explications…
Madame Patricia Rolland, vous venez de publier « Petit traité du raisin ». Pourquoi cette thématique ?
J’ai choisi cette thématique car j’ai beaucoup d’admiration pour la vigne et celles et ceux qui la cultivent. Plante très résiliante et qui s’enracine profondément dans la terre tout en regardant vers le ciel et cherchant à s’élever ( la vigne est une liane). Et comme je sais que vous aimez le sport, permettez-moi cette expression : dans les vignes comme sur les terrains, il faut du souffle, de l’endurance et une bonne dose d’esprit d’équipe. Le raisin aussi joue le jeu pour décrocher sa médaille d’or en cave !
Merci pour ces références sur le sport que j’apprécie particulièrement ! Vous venez de préciser : « cherchant à s’élever », c’est sans doute aussi un peu de la philosophie ! Du temps a dû être nécessaire pour pouvoir écrire votre ouvrage ?
Il m’a fallu environ deux ans le temps de rassembler la matière et « voyager » au sens propre comme au sens figuré. Les recettes sont toutes testées et certaines, un peu inédites, comme par exemple le Pesto aux jeunes feuilles de vigne. Les illustrations aussi ont pris du temps.
Vos illustrations sont magnifiques, vous les avez vous-même réalisées. Lorsque l’on écrit un ouvrage, il y a toujours un aspect que l’on préfère ou qui est plus important. Lequel l’est à vos yeux ?
Le plus important pour moi est justement le voyage que ce livre peut permettre à travers les âges et les continents. Il est conçu non pas selon l’ordre chronologique mais plus diachronique afin de croiser les regards et les cultures. Le livre se veut aussi très accessible aux néophytes comme à ceux qui seraient davantage spécialistes de ce fruit.