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1991 : fondation de LEGISPORT. 1996 : lancement du bulletin d'informations juridiques sportives LEGISPORT. Tout sur le droit du sport.

La boxe à Marseille : entretien avec Me Serge PAUTOT, Président du Comité régional de 1999 à 2024

Me Serge Pautot est vice-président de la Fédération Française de Boxe depuis janvier 2000. Président du Comité Régional de Boxe de décembre 1999 à septembre 2024 et Président du Comité départemental de décembre 1994 à juin 2024, il répond aux questions de LEGISPORT.

Vous êtes avocat à Marseille et vous avez été instituteur coopérant à Alger de 1964 à 1968. Quels sont les apports de ces expériences qui ne sont pas banales ?

En choisissant la profession d’avocat, il s’agissait pour moi, au-delà de l’aspect professionnel, d’un engagement personnel. Depuis ma jeunesse, révolté par l’injustice notamment celle qui résulte de l’organisation de la société, je me promettais de militer pour améliorer la situation des plus démunis. Grande ambition, bien difficile à réaliser. Mais enfin, mon premier engagement fût d’être instituteur en Algérie après l’Indépendance. Une expérience très enrichissante : apporter la savoir à beaucoup de ceux qui en avaient été privés. Ensuite, en devenant avocat, c’était encore un engagement humaniste, citoyen, permettant de se tourner, ici et là, vers les personnes qui avaient besoin d’aides, sachant très bien, que je ne pourrais changer pas grand-chose. Enfin, en pratiquant le sport dans ma jeunesse, j’ai aimé cette ambiance de rassemblement, de camaraderie, de fraternité permettant, en outre, aux plus doués, d’accéder à une promotion sociale que seul le sport permettait alors. Ce dernier aspect m’a conduit, avec le hasard,  puis motivé, comme forme de militantisme.

Vous aviez également la passion du sport ? 

Ancien gymnaste de petit niveau, ancien parachutiste du 1er RPIMa, le sport m ’agitait toujours et le hasard a voulu qu’un de mes premiers clients soit entraineur de boxe. Retrouvant les salles de sport, je deviens bénévole au Boxing Club du Gardian, le plus important club de boxe de la ville dont la salle était sous les gradins du Stade Vélodrome de Marseille. Sport olympique, sport de combat, la boxe laisse rarement indifférent. J’ai toujours aimé la boxe, mais il n’est pas donné à tous de la pratiquer. Je me suis toujours posé la question : « Pourquoi boxer ? ». Sans doute pour le dépassement de soi, comme dans tous les sports, avec l’envie de canaliser une agressivité dans le respect des règles du Noble Art. Pour d’autres, côté « mauvais garçon », c’est l’envie de se bagarrer, d’en découdre en comptant sur ses qualités physique pour gagner et devenir un champion. Se battre aussi pour réussir, se battre également pour gagner un procès, se battre encore pour lutter contre les injustices. Tout le monde au cours de sa vie a envie de se battre.

Marseille, port de la Méditerranée, ville cosmopolite depuis l’Antiquité, a vu s’y fondre la plupart des populations européennes et africaines, et ces dernières années, avec la politique de l’Etat instaurant le regroupement familial, toute une jeunesse est apparue dans ce qu’il est convenu d’appeler « les quartiers nord de Marseille ». Il fallait loger « le peuple », en particulier celui venu de la méditerranée dans le cadre de ces politiques. Le type d’habitat HLM a été très largement favorisé avec les conséquences néfastes que l’on sait.

La boxe est vite devenue votre centre d’intérêt ?

Vite connu dans le milieu de la boxe, des clubs, « un avocat est là pour nous défendre » et peu de temps après mon entrée dans la boxe, un jeune boxeur marseillais est décédé en arrivant aux vestiaires après son combat. Procès en responsabilité…. Je devins vite connu et au fil des années, les responsables des clubs de Bouches du Rhône m’élisent Président du Comité départemental des Bouches du Rhône et ensuite, Président du Comité Régional, couvrant toute la région.

Mon engagement citoyen allait commencer. Une manière toute personnelle, pour moi, d’être au service de la jeunesse. Cette jeunesse issue de l’immigration, du Maghreb et que je retrouvais avec plaisir après ces années de coopérant instituteur à Alger. C’est comme répondre à un nouvel appel de vivre le présent avec une jeunesse qui ne demande qu’à en découdre. Avec mon épouse Louisette, rencontrée à Alger également, nous nous enrichissons de tous ces samedis et dimanches passés dans les gymnases où se déroulaient nos compétitions fédérales. Nous partageons ces moments avec ces entraineurs passionnés et leurs boxeurs.

Vous avez fait en sorte d’encourager le plus possible la jeunesse 

Oui, vraiment, ce mandat à la tête du comité régional, c’est une mission qui me plaît beaucoup. Encourager une jeunesse à qui nous devons apporter l’espoir de la réussite. Une jeunesse en grande partie issue de l’immigration, venue du Maroc, de la Tunisie et de l’Algérie qui m’avait tant apporté dans ma construction de citoyen. Nous avons mené une opération de politique de la ville originale, il y a quelques années, avec la Protection judiciaire de la Jeunesse (PJJ) la Direction départementale de la jeunesse et des sports, consistant à sélectionner une quinzaine de jeunes boxeurs de Marseille pour les amener au brevet d’Etat sportif pour qu’ils puissent devenir éducateurs dans leurs quartiers, leurs clubs. Une belle opération couronnée de succès dont nous sommes fiers. A chaque rencontre avec l’un d’eux, j’éprouve une grande satisfaction. Ils sont tous entraîneurs dans un club qu’ils ont créé à Marseille et fiers de cette réussite à laquelle nous avons contribué.

Il y a eu les plans Banlieues ! 

On parle beaucoup du sport dans les cités, une clé pour la réussite ! Régulièrement, les gouvernements présentent des actions en direction des banlieues. Depuis 1973, je recense une dizaine de « Plans banlieues » pour lutter contre l’exclusion. Le premier de ces plans était intitulé « ni tours ni barre ». Et pourtant on a beaucoup construit avec le regroupement familial, créant, ici et là des cités, isolées et coupées des centres vitaux des villes. Et, avec les années, nous avons laissé les cités à l’abandon. Là-bas, dans les banlieues, c’est du « chacun pour soi » et même du « démerde-toi » et tant pis pour ceux qui n’y arrivent pas. C’est alors le cycle infernal : exclusion, délinquance et  prison.

En février 2015, notre Premier Ministre était à Marseille, éclaboussé par des tirs de kalachnikov, en pleine cité de la Castellane. M. Manuel Valls était entouré de deux ministres, Najat Belkacem et Myriam El Khomri. Ces ministres venaient relancer leur politique de Zone de Sécurité Prioritaire (ZSP). Très bien, mais comment peut-on changer la vie de jeunes défavorisés si on ne leur offre pas des perspectives, des solutions. Nous avons entendu beaucoup d’élus de cette ville dire « il faut l’armée », « il faut plus de CRS ». Au risque de choquer, nous disions Stop, ce n’est pas avec des CRS qu’on va trouver des solutions.

Nous, nous pensons que l’implantation d’un tissu associatif au cœur des cités peut être l’amorce d’une nouvelle méthode de travail associant élus, car sans eux, pas de structures d’accueil possible, et pour nous la création et le développement de clubs sportifs, de boxe, dans la cité peut constituer un projet de ville auprès de la jeunesse qui attend tant de nous. Notre actuel président de la République, qui ne cesse de venir à Marseille pour annoncer un énième plan de rénovation…avait écrit un ouvrage lors de sa première campagne électorale, un ouvrage intitulé « Révolution » « c’est notre combat pour la France » ? La promesse de cette révolution, nous l’attendons toujours. Plus fort encore, son prédécesseur, François Hollande avait publié un ouvrage : « Changer de destin ». Les Français les plus défavorisés attendent toujours ce changement de destin. De cette confiance contrariée, à nous d’apporter l’espoir.

Alors, pourquoi la boxe ?

Pour tout faire exploser ? Non, justement l’inverse. Je ne vais pas faire un grand discours sur le sport, formidable moteur d’intégration sociale. Simplement, nous voulons être concrets.  Nous voulons être les acteurs du sport de nos quartiers les plus populaires et déshérités. La boxe, dans un contexte économique morose et social difficile, permet de rompre l’isolement des jeunes en les intégrant dans une structure. Cette structure ce peut être le club de boxe dans lequel, outre l’aspect physique, le jeune va apprendre le Respect, la Rigueur, l’Honnêteté et le Courage. Pas de triche mais une discipline de grande qualité.

Nous avons voulu implanter des clubs dans le 13e et 14e, d’autres dans le 15e et le 16e dont la Castellane. Déjà présents, je lançai un appel aux politiques : « aidez-nous à amplifier ce grand mouvement social et sportif que nous voulons mettre en place au cœur des cités ». Oui,  nous voulons apporter un esprit jeune avec l’audace, l’enthousiasme, l’émerveillement de gagner. Chacun d’eux est source de valeurs. Gardons toujours en mémoire que les jeunes sont non seulement l’avenir du monde, mais aussi ils sont son présent.

Le quotidien La Provence a bien résumé notre démarche dans un article de Denis Trossero. Titre : « Par la boxe, ils veulent mettre KO la délinquance ». Le journaliste résume notre philosophie d’action : le comité de boxe veut forger des citoyens par le sport dans les cités défavorisées.

Vous avez connu à Alger l’Abbé Guy Gilbert !

Je devais retrouver quelques fois à Marseille, l’Abbé Guy Gilbert, connu en Algérie, lorsque nous étions alors en coopération, lui à Blida et moi instituteur, à Bab el Oued et la Kasbah d’ Alger,  et aujourd’hui  avec mon statut d’avocat, l’aider, en sa qualité de « curé des loubards » à rendre visite à quelques détenus à la prison de Baumettes. Il me disait, en raison de nos engagements en faveur de la jeunesse, « te voilà l’apôtre de la boxe ». Oui, à nous adultes de marcher ensemble, de dialoguer et de se construire, d’où notre ambitieux projet intitulé : « Le pacte Marseille – Accès à la pratique Boxe », prenant en quelque sorte la suite des incitations du gouvernement pour que les acteurs du sport que nous sommes se mobilisent pour favoriser l’insertion de la jeunesse par le sport. Nous avons voulu développer des stratégies avec notre fédération en lançant en 2014, le « Pacte Marseille – Accès à la pratique de la Boxe ». 

Vous avez été particulièrement actif dans les quartiers

Nous avons souhaité la coopération avec les acteurs institutionnels de la Cité marseillaise et nous avons organisé une réunion de présentation du Projet en conviant à l’automne de l’année 2014 , la Direction départementale de la Jeunesse et des Sports, es mairies des 1er et 7e arrondissement, celles des 2e et 3e arrondissements, des 6e et 8e arrondissements, des 9e et 10e arrondissements, des 11e et 12e arrondissements, des 13e et 14e arrondissements et des 15e et 16e arrondissements.

Nous avons reçu deux réponses des adjoints aux sports de seulement deux mairies d’arrondissement, évidemment une grande déception pour nous. Mais, nous pouvons affirmer que parmi les maires d’arrondissement sollicités,  deux sont devenus députés et trois autres, sénateurs ! Sans doute beaucoup plus valorisant et attractif que la jeunesse des quartiers. Mais à chacun sa partition ! Et  Il est, évidemment, plus agréable de palabrer dans les salons dorés du Palais Bourbon ou de ceux du Sénat ! Mais peut-être n’avais-je pas su convaincre ces « partenaires politiques » du bien-fondé de ce projet. Cependant, nous avons poursuivi notre projet et à ce jour, nous avons pu mettre en place ou conforter les clubs de boxe suivants dans les quartiers :

  • BOXING CLUB SAINT-JEROME (Les Balustres – 13013)
  • BOXING CLUB SAINT-LOUIS (Les Aygalades – 13015)
  • BOXING CLUB SAINT-THYS (La Valbarelle – 13011)
  • CHALLENGE BOXING (Quartier Saint-Jérôme – 13013)
  • CLUB SPORTIF SAVINOIS (La Savine – 13015)
  • DUBLE CHOC POWER (Cité Font-Vert – 13014)
  • NOBLE ART BOXING 15 (Le Castellas – 13014)
  • RAP’N BOXE (La Buserine – 13014)
  • RING CLUB VALLEY (Air Bel – 13011)
  • RING OLYMPIQUE DE MARSEILLE (Saint-Marcel – 13011)
  • SPORT ET CULTURE EST MARSEILLAIS (La Pomme – 13011)

Pour nous, il était nécessaire que notre action ait un sens. Bien évidemment, il n’y a pas de miracle et nous restons sans illusions même si, dans ces quartiers, nous faisons le maximum. En accueillant un jeune, nous lui disons : « Viens, nous allons travailler ensemble, main dans la main ». Un peu plus tard quand il descend du ring en disant : « J’ai gagné, je suis vainqueur », alors nous pensons avoir été utile., même pour celui qui n’a pas gagné. Ce sera pour la prochaine fois. La personnalité se construit dans l’échange avec les entraineurs, les éducateurs, un bon processus d’intégration sociale mais aussi de l’individualisation qui caractérise cet âge transitoire.

Nous avons favorisé la citoyenneté et l’insertion sociale dans les quartiers, c’est hélas une goutte d’eau dans l’océan des banlieues, mais nous sommes fiers de nous mobiliser pour le développement du sport et de l’insertion par le sport dans les quartiers populaires de Marseille.

En conclusion, quels messages souhaitez vous faire passer ?

Je pense que nous avons réussi. Nous avons tenu, durant ces 25/30 années à sensibiliser chacun aux valeurs de respect de son prochain, de son adversaire et pourquoi pas, de l’amour de l’autre Quand je vois deux boxeurs se donner l’accolade sur le ring, après avoir mené un dur combat, d’échanger des coups, sans retenue, alors je suis content et je pense que l’esprit sportif mais aussi de fraternité est passé par là.

C’est le message de la jeunesse au cœur de la nation qui est le plus important. Notre Comité, tout au long de ces années, a voulu tout mettre en œuvre pour aider nos jeunes à grandir en confiance, voire à trouver leur place dans notre société, renforçant du lien à travers le sport, voire la solidarité (plus difficile à mettre en œuvre) mais, en acceptant ce mandat de Président du Comité Régional de Boxe, Provence Alpes Côte d’Azur, j’ai considéré ce mandat comme un devoir qui m’incombait, d’autant plus que nos actions étaient essentiellement tournées vers la jeunesse. Oui, c’est une mission sociale, celle de prendre en main la présidence des diverses institutions sportives de notre pays, que ce soit au niveau départemental, régional ou national. La promotion sociale par le sport n’est plus à démontrer.

Nous avons tenté, une nouvelle fois, d’intéresser concrètement, nos institutions à nos actions dont il faut reconnaître que l’Etat par le biais aujourd’hui de l’Agence nationale du Sport ainsi que des collectivités, Conseil régional, Conseil départemental et mairies apportent des aides financières aux clubs et mettent à disposition des locaux. Ces aides sont indispensables mais nous aimerions qu’ils s’intéressent plus concrètement à notre travail.

Ainsi, au printemps 2023, nous avons sollicité une nouvelle fois, la mairie de Marseille, Le Conseil Régional, La Préfecture de Police des Bouches du Rhône, les mairies d’arrondissement des 15 et 16éme, du 13 et 14, et 11 et 12. Nous n’avons reçu de ces mairies d’arrondissements, qui sont au cœur des cités de Marseille, aucune réponse ! Et pourtant des dispositifs d’accueil pourraient être mis en place. Il est encore temps. Monsieur le maire de Marseille, comme le monsieur le préfet de police nous ont fait recevoir par un collaborateur, sans suite concrète. Dommage car à cette période, et peut été plus encore actuellement, Marseille était aux prises de bandes de jeunes qui s’entretuaient sur un fond de trafic de drogue. D’ailleurs ça n’a pas changé, les règlements de comptes mortels se poursuivent.  Certes nous n’apportions pas de solutions miracles mais nous pouvons, certes modestement, être utiles et complémentaires de l’action politique et communal.

Pour moi, il est important que nos actions de bénévolat, d’engagement, d’animation aient toujours un sens. Il s’agit de convaincre nos partenaires politiques, élus locaux et sociaux que nous sommes essentiels à la fois dans le fonctionnement démocratique dans la cité. Mais aussi au service de la jeunesse, plus particulièrement des quartiers populaires, avide de réussite et d’égalité car nous ne voulons pas laisser cette jeunesse en péril.

Vous n’étiez pas seul ?

Je remercie tous mes amis des clubs, entraineurs, assistants, car sans eux, bien évidemment, rien n’aurait pu se concrétiser, mon épouse Louisette, rencontrée en coopération en Algérie, toujours à mes côtés durant toutes ces années, notre fils Michel et toutes celles et ceux des Comités de boxe pour leur soutien dans tout ce que nous entreprenions pour être toujours plus disponibles et utiles à la jeunesse. Une mention particulière va à tous ces entraîneurs de boxe qui tous les soirs dans leurs salles initient la jeunesse à la découverte et au développement de la boxe en s’appuyant sur leurs qualités physiques mais aussi en s’appuyant sur la morale et les valeurs républicaines pour lutter contre la délinquance et l’exclusion. Une bien belle mission que  d’être au service de la jeunesse pour favoriser leur épanouissement, voire leur promotion et également  pour développer et défendre les valeurs de la citoyenneté.

J’ai découvert il y a quelques semaines  à travers les médias que l’opération « Marseille en grand » décidée par le Président de la République, sur place, en grande pompe, à l’automne 2021 avec un budget de cinq milliards est bien mal partie. Sur les cinq milliards annoncés, la Chambre Régionale des Comptes, livre un rapport sur lequel, seulement 1,31 % a été engagé. La faute à qui ? Quel était le calendrier de la programmation de ce plan d’investissement ? Qui était le « pilote à bord » ? Et la Chambre régionale de conclure : « les moyens que l’Etat a consacré au suivi du Plan ne sont pas à la hauteur des enjeux et peuvent être qualifiés « d’indigent ». Alors, bon, continuons notre mission de bénévoles, sans argent et sans moyens mais avec l’envie, le cœur, le courage et la satisfaction d’œuvrer utilement en faveur de la jeunesse des quartiers « Nord » de Marseille ». Et laissons les acteurs du développement et du déploiement des projets sur Marseille -Nord continuer de parler et délibérer sur des projets qui ne se réalisent pas.

Me Serge PAUTOT est pionnier dans le droit du sport, avocat de sportif de renom, Joseph-Antoine Bell, Pape Diouf, Marcel Desailly, Elodie Lussac …Il a bouleversé le droit du sport professionnel européen, avec son fils Michel, en défendant la basketteuse polonaise Lilia Malaja, dont l’affaire étend l’arrêt Bosman à une centaine de nouveaux pays. Il préside LEGISPORT et il est l’auteur de divers ouvrages, « Le sport et la loi », « Les responsables du drame de Furiani », « La sécurité des équipements sportifs », « La convention collective nationale du sport », « Nos combats pour le sport et la justice ». Il a lancé également la campagne « Mettre KO la violence et le racisme dans le sport ». Il est chevalier de la Légion d’honneur au titre du ministère des Sports.