Manuel Wackenheim, alias « le Nain Volant » a fait son retour le 18 janvier 2024 à la Mairie du 7ème arrondissement de Paris à l’invitation de Didier Beoutis, président de la Société Littéraire et Artistique du même arrondissement.
Manuel Wackenheim était accompagné de son avocat Maître Serge Pautot qui l’avait défendu lors des diverses interdictions du spectacle. Le « Nain volant » était coiffé d’un casque de footballeur américain et vêtu d’un costume rembourré lors des spectacles et il était proposé aux noctambules de boites de nuit, de le saisir par deux pognées fixées sur son dos et de le lancer le plus loin possible sur un matelas épais. « C’était un jeu d’enfant, il n’y a jamais eu d’accident, c’était une partie de fou rire et pour moi une raison de vivre. Mais l’arrêt du Conseil d’Etat du 27 octobre 1995 allait mettre fin au spectacle », a déclaré Manuel Wackenheim.
De gauche à droite : Madame Louisette PAUTOT, Mr Didier BEOUTIS, Manuel WACKENHEIM, alias « le Nain Volant », Me Serge PAUTOT, Me Michel PAUTOT
Depuis cette date, Mister Skyman n’a connu que le chômage. Il a reconnu avoir tenté de « se faire une place tout seul dans une société qui sourit aux forts et qui est implacable pour les faibles mais pour les juges, le spectacle portait atteinte à la dignité humaine, mais moi sans travail, est-ce j’ai une dignité humaine ? ». Un débat qui n’en finit pas mais qui a mis fin au travail de Manu qui, depuis n’a connu que le chômage. Comme devait le souligner Me Pautot, « en lui enlevant son travail, on a enlevé à Manu une partie de sa dignité ». Dans l’assistance, beaucoup de réactions favorables à Manu qui, depuis ces années, n’a jamais réussi à se réinsérer dans la société. « Je vis seul, sans ambition, je n’attends plus rien de personne alors que le spectacle m’avait apporté joie de vivre et reconnaissance sociale ».
Plus de trente ans après son lancement, le spectacle du lancer de nain ne manque pas de susciter encore des débats juridiques. « Voilà comment un petit personnage à qui on devait de la grandeur a été victime de petitesse », devait lui déclarer un participant de la conférence. « Je suis encore là », a conclu Manuel Wackenheim.
Manuel WACKENHEIM, alias « le Nain Volant »