legisport

1991 : fondation de LEGISPORT. 1996 : lancement du bulletin d'informations juridiques sportives LEGISPORT. Tout sur le droit du sport.

Journée internationale du sport féminin : la FFHandball, modèle de parité

LEGISPORT publie ce communiqué reçu le 24 janvier 2022 de Madame Diane Prouhet, responsable du Service de Presse de la Fédération française de handball.

A l’occasion de la Journée Internationale du Sport Féminin, la Fédération française de handball se positionne de nouveau sur un sujet d’actualité, l’application de la parité à tous les niveaux dans ses instances. Si, aujourd’hui, l’équipe de France féminine de handball rayonne sur les terrains et dans les médias, le chemin vers un traitement égalitaire global fût long, et sa mise en pratique ne s’est pas arrêtée au côté sportif.

Depuis 2014, et le vote de la loi du 4 août pour l’égalité réelle entre les hommes et les femmes, Joël Delplanque n’avait pas hésité pour l’imposer et la faire respecter à tous les niveaux de la FFHandball. Pour Béatrice Barbusse, vice-présidente déléguée, « elle est appliquée du mieux possible, mais du chemin reste encore à faire ». Les chiffres sont sans équivoque : au niveau national, le bureau directeur est parfaitement réparti (sept femmes, sept hommes) et le conseil d’administration est composé à 45% de femmes. Dans les territoires, le constat est presque le même, les femmes sont représentées à plus de 40% dans les CA des ligues régionales et presque à 40% pour les comités départementaux. « Le règlement est respecté en l’état, avec les chiffres, mais cela ne suffit pas à hausser les femmes vers les postes de direction, poursuit Béatrice Barbusse. Malgré le fait de l’inscrire noir sur blanc dans nos textes officiels, il faut comme on le voit, plus de deux mandatures pour que cela soit réellement appliqué. On avance petit à petit, et il faut du temps pour faire bouger les lignes ».
Afin d’accompagner les parcours des femmes vers des postes à responsabilités, la fédération a mis en place, depuis 2016, le dispositif « Réussir au féminin ». Les modules sont pensés comme un outil de développement personnel, afin que les participantes prennent conscience de leur capacité à s’imposer en tant que dirigeantes. « Quand on a mis en place ces formations, on s’est aperçu que 75% des participantes s’étaient ensuite présentées aux élections fédérales régionales ou départementales, appuie Béatrice Barbusse. Sur les trois listes qui se sont présentées à la présidence de la fédération, il y avait des stagiaires de Réussir au féminin ». Aujourd’hui, le programme s’étend et s’ouvre aux sportives de haut niveau, comme Gnonsiane Niombla ou Karolina Zalewski, afin de les aider à valoriser leurs compétences d’athlètes. A ce jour, une centaine de dirigeantes a été formé depuis 2016 et pour la vice-présidente fédérale, « c’est également un moyen au niveau fédéral d’identifier, de les repérer et de suivre leur parcours. C’est un programme de détection pour préparer l’avenir ».
Un modèle parfait d’égalité au sein de la fédération, qui s’est installé depuis de nombreuses années maintenant, est le traitement des équipes de France. Initié par André Amiel à son arrivée à la présidence en 1996, le collectif féminin a obtenu rapidement les mêmes moyens sportifs, financiers et de traitement marketing et de communication. Aujourd’hui, porté par le message commun « L’Histoire s’écrit ensemble », l’équipe de France de handball rayonne, tant au niveau des résultats, que de sa visibilité grand public. « Les joueuses sont devenues des rôles modèles pour les jeunes filles et très concrètement, on s’aperçoit que le nombre de licences féminines a augmenté ces dernières années, comme l’implication des femmes dans les instances fédérales », analyse Béatrice Barbusse. Avec 36% de licences féminines, l’effet se fait également ressentir sur les pratiques, « qui répondent aux nouvelles attentes sociales des femmes, notamment en matière de sport santé », tel que le HandFit, le Hand à 4, ou même le babyHand.
La FFHandball ne compte pour autant pas se reposer sur ses lauriers d’exemplarité. Le chemin vers l’égalité parfaite est encore long et, même si les esprits s’ouvrent, les mentalités changent, pour Béatrice Barbusse, « le moment est venu pour à nouveau mettre l’accent sur ce qu’il ne va pas et donner un nouveau coup d’accélérateur pour préparer 2024 ». L’accent est mis sur les pôles de compétences, comme la commission nationale d’arbitrage, qui a pris à bras le corps le problème et a lancé, en novembre 2020 son pôle de féminisation spécifique. La thématique du développement de la pratique pour les femmes fait également partie des trois premières missions pour lesquelles la Fédération compte aujourd’hui un nombre important de jeunes engagés en service civique. Cette jeunesse représente les futurs dirigeants de demain. Tout aussi sensible à la question de l’égalité, Philippe Bana, président actuel de la Fédération, a fait de la féminisation une de ses priorités. « Nous avons créé une dynamique positive, tout le monde joue le jeu à son échelle, les ambitions sont nées et se sont accentuées avec le temps. Aujourd’hui, ça paye, mais nous devons continuer nos efforts !», conclue Philippe Bana.

Contact : Madame Diane Prouhet (communication@ffhandball.net)