« Pape Diouf, un grand serviteur du sport nous a quittés. Notre peine est immense. Nous avions commencé ensemble notre carrière « sportive », en nous épaulant mutuellement pendant plus de vingt années (1985-2005), lui comme agent et moi avocat. Attaché à ses convictions humanistes et républicaines, notre premier combat avait été dirigé contre les autorités du football sur le statut imposé aux « vrais faux français » avec JA Bell. Il ne supportait pas les discriminations, en particulier celles subies par les africains. D’une grande exigence professionnelle, j’aimais travailler avec lui. Il a eu les plus grands joueurs et il a contribué à la mondialisation du football. Nous étions la main dans la main pour ce combat.
Il avait toujours le souci d’aider et défendre ses compatriotes footballeurs et c’est ce qui l’avait poussé à quitter le métier de journaliste où il excellait pour devenir agent et mieux épauler ses « frères » africains comme il aimait le souligner. Après son départ de l’OM, nous nous sommes retrouvés et il y a quelques semaines encore, il était au cabinet pour mener à bien un projet ensemble au Sénégal. Il m’avait d’ailleurs fait la confidence que des clubs français voulaient encore faire appel à ses services. Adieu Pape, nous ne t’oublierons pas et éradiquons le Coronavirus ».
Me Serge Pautot vient d’écrire un ouvrage « Nos combats pour le sport et la justice » (Editions du Sekoya) dans lequel il consacre un chapitre à Pape Diouf.
Serge Pautot
Avocat au barreau de Marseille