Maître Serge Pautot, sa dernière évocation de l’Algérie lui vaut de décrocher le prix du Club Méditerranéen Edition pour son ouvrage France – Algérie, du côté des deux rives publié aux Editions L’Harmattan. Me Pautot ne boude pas son plaisir pour la remise de ce prix que vient de lui attribuer Philippe Arcamone, auteur, amoureux de la Méditerranée et président du prix.
L’ouvrage avait été présenté il y a un an à Alger et la presse avait donné un large écho à cette parution. « C’est une récompense à haute valeur affective », devait déclarer l’auteur, avocat à Marseille mais présent au lendemain de l’Algérie indépendante en qualité d’instituteur coopérant à Bab-el-Oued puis à la Casbah d’Alger. « Il s’agit d’un parcours sensible avec la recherche de beaucoup d’humanité et de fraternité pour les relations et la coopération entre les deux pays ainsi que pour une politique commune dans l’espace méditerranéen » devait déclarer le Président du Prix. Faire aimer l’Algérie et les algériens. « Il n’y a pas de leçon à donner » devait répondre Me Pautot, « la vision France-Algérie doit englober un partenariat ambitieux et il est impératif de travailler ensemble. Des liens forts unissent nos deux pays. C’est cela que j’ai voulu montrer dans ce livre et aussi faire aimer l’Algérie et les algériens dans notre pays. Ce n’est pas toujours facile, mais c’est aussi le message que j’ai voulu faire passer et je fais appel à la bonne volonté de chacun ».
Monsieur Kader Haddouche, ancien député à l’Assemblée nationale populaire algérienne devait lui remettre un trophée et indiquer que les dirigeants des deux pays « du côté des deux rives » comme l’indique si bien le titre du livre doivent avoir l’ambition d’une relation d’exception dans tous les domaines aussi bien ceux de la culture que les projets économiques. Il semble bien que depuis plusieurs années un cycle positif s’est instauré et qui doit également aller dans la reconnaissance des vérités de l’histoire. Justement, le Président Macron vient de franchir un nouveau pas dans le travail de mémoire sur la guerre d’Algérie (1954-1962), il vient de demander pardon à la veuve de Maurice Audin, soixante et un an après la mort sous la torture de ce militant français anticolonialiste. Ce geste s’inscrit dans la continuité d’un processus ouvert en 1998 avec la reconnaissance par Jacques Chirac des massacre de Sétif en mai 1945 et François Hollande avait de son côté reconnu la répression de la manifestation d’octobre 1961 à Paris. C’est une avancée et « un pas positif » a souligné le ministre algérien des anciens combattants. Décidemment l’attribution de ce prix pour l’ouvrage « France-Algérie du côté des deux rives » qui relate aussi la lutte algérienne pour la l’Indépendance, arrive bien car il ne faut jamais craindre la vérité.